Parce qu’elle considère que l’art doit se partager et parce qu’elle a beaucoup à dire, Mélodie Strawberry a souvent collaboré avec d’autres artistes pour créer.
Après avoir suivi une formation au conservatoire en tant qu’altiste, c’est vers la popmusic qui berce son adolescence qu’elle s’oriente, chevauchant à tour de rôle basse électrique, clavier, guitare, alto et chant au sein de différents groupes de la scène Parisienne. Elle tourne ainsi en France et en Europe, passe beaucoup de temps en studio d’enregistrement. N’ayant eu de cesse d’affûter toutes ses lames, elle est amenée à enregistrer avec des pointures comme Bertrand Burgalat, à qui elle prête ses cordes mercenaires. Mélodie continue cependant à user les partitions de Jean Sébastien Bach tout en jouant un répertoire aux influences allant de Suede à Kraftwerk.
Artiste perfectionniste, le souci d’une prestation scénique à la hauteur de son exigence musicale, la pousse à se tourner vers l’art dramatique. Elle suit donc des cours intensifs de théâtre. Interpréter différents rôles, être soi-même tout en étant un personnage, se travestir pour donner naissance à son « moi », étoffe son jeu, et c’est dans le cabaret que Mélodie s’épanouit le plus. Plongeant avec délices dans la comédie musicale, elle revisite tout naturellement Roxie de Chicago, et trouve enfin ses parents d’élections en Liza Minelli et David Bowie. Après les hauts-faits d’une carrière de rockeuse tout feu tout flamme, Mélodie conquiert enfin un royaume qui lui ressemble: l’ambiance feutrée de glamour et de petites bulles d’un théâtre reconverti en music-hall.
Strawberry, désormais Lady, additionne aujourd’hui à ses premières amours pop, la puissance rock et la virtuosité du cabaret et se consacre désormais à son nouveau projet, Pyjamarama dans lequel elle occupe le devant de la scène en tant que chanteuse.
Pyjamarama naît d’une évidence : c’est après l’avoir rencontrée que les deux compositeurs Adam B. Gosh et MC. Renkalf, trouvent en Mélodie leur voix. Jay-b Bricklear, guitariste aux influences funk et Eliott Lord, batteur jazzy-punk les rejoignent très vite dans cette aventure pour lui donner tout son relief et son efficacité. C’est ensuite un même désir de faire de la pop au sens large qui les réunit et cimente le groupe : Formats courts, écriture 60's, arrangements iconoclastes ... De Blur aux Kinks en passant par les jeux vidéo 80's, de la bubble gum pop de Brintey à Takashi Murakami, Pyjamarama défend l'idée que l'art ne s'accroche pas forcément sur un mur et peut même passer par le vieil haut parleur du supermarché du coin (à condition qu'il vende tout de même du Marshmallow Fluff).
En guise de coeur j'adresse mon vote et mes******* en toute amitié et sincérité.
Bonne journée.
Robert Nashville