http://www.addictif-zine.com (23-09-2010)
Dead End - Clusterfucktabulous!
(2010 - Crucifux Records)
Attendu, ce disque ? Pfff… tu plaisantes ? Plus personne n'y croyait, ouais. Enregistré, perdu, réenregistré par une nouvelle formation, abandonné, repoussé, planifié à nouveau, l'histoire de ce Clusterfuckabulous! pourrait remplir autant de pages qu'il a fallu de mois pour qu'il voit le jour. Mais oublions un peu le passé et attardons-nous sur le présent, ces 13 nouveaux titres de Dead End. Un seul verdict ! Fucking fabulous !
C'est presque un cliché de conclure ainsi (longue attente = appréciation immédiate), mais c'est effectivement le cas ici. Clusterfuckabulous!, c'est le genre de disque punk rock parfait. Rien à jeter. Rien à changer. Rien à regretter. Simple et direct. Mélodique et franc du collier. Du morceau rentre-dedans façon hardcore 90's ("No I Won't", "Coward"). De la compo ciselée punk 77/80 ("On Drugs", " Nervous Breakdown"). Le tout s'enchaînant sans temps mort, sans pause et surtout sans pose. Des titres comme "What We Are", "Second Try" ou "Think Again" ne sont pas seulement accrocheurs par leur teneur mélodique (refrains catchy en diable, ligne claire et intonation idéale), ils possèdent aussi l'énergie, la fougue, la jeunesse, l'exubérance, et du relief… C'est à la fois terriblement punk rock dans l'esprit (le chant, les guitares hurlantes, le tempo soutenu), mais aussi méchamment pop dans l'écriture — à moins que ce ne soit le contraire, méchamment punk rock et terriblement pop, allez savoir. Chaque titre est un tube en puissance. "Tube" dans le sens où, dès la première écoute, le titre se grave dans ton cortex de façon irrémédiable. Et ce, qu'il s'agisse des morceaux les plus hargneux ("Coward" encore une fois) ou les plus "calmes" ("Blah Blah"). A la manière des Descendents, Buzzcocks, NRA ou Generation X, Dead End montre brillamment, en échappant, en plus, à toutes les conventions sur le punk rock à la française, que le punk rock peut aussi être subtil quand il le veut bien. Et qu'il lui reste encore de beaux jours devant lui quand il est dans les mains de gens comme Dead End. A must have !
Frank Frejnik - 23 septembre 2010
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