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Premier album publié par le combo montpelliérain EPQE, « La nuit américaine » constitue la borne de départ d’un groupe. C’est aussi l’aboutissement – temporaire – de la vie d’un homme.

Enfant des années 60 marqué à jamais par le glam, Alain Sportouch quitte Montpellier et monte sur Paris au début des années 80, période où il est signé chez EMI et découvre le showbiz par l’entremise de Patrice Le Morvan, producteur d’Indochine. Il y enchaîne frénétiquement les rencontres, tantôt frappantes (Paul Weller), tantôt flippantes (Taxi Girl), et enregistre aux célèbres studios Barclay, sous l’éphémère pseudonyme de U Dance, un maxi-45 Tours sous influence californienne, épaulé par les requins français de l’époque (grosso modo, les musiciens de Jonasz et les choristes de Lavilliers), le tout arrangé par Jean-Claude Petit et emballé au mixage par Peter Wilson (producteur de Style Council).

Une expérience à la fois fascinante et peut-être un rien dérisoire, à laquelle il met fin brutalement pour revenir en Languedoc et y devenir… médecin. Si, professionnellement, l’avenue est bien tracée, l’éclectisme reste plus que jamais de mise sur les contre-allées, puisque Alain s’adonne pendant toutes ces années à différents arts visuels, publie des recueils de poésie, claque ses honoraires dans d’affriolantes six-cordes acquises entre Londres, Paris et L.A. et, en duo avec sa compagne, trouve même le temps d’enregistrer deux enfants en mairie.

En 2012, taraudé par le désir de mettre ses poèmes en musique, obnubilé par une volonté de matérialiser sérieusement sur sillon sa passion du rock, il recrute une formidable bande de baroudeurs animés, comme lui, par deux qualités essentielles : une technique musicale irréprochable et une ouverture d’esprit totale. . L’alchimie fonctionne et le combo prend d’assaut le Studio Paradise à Montpellier, pour y graver sur le vif une quinzaine de titres, avec le soutien choral des vocalistes des Pleureuses. Une fois les compos mises en boîte, Alain part au studio Métropolis de Londres, afin que « La nuit américaine » y subisse une ultime mise en beauté. Il confie le mastering à Tim Young, célèbre ingénieur du son multi-récompensé (meilleur ingénieur mastering aux Music Producers Guild Awards, également auréolé d’un Grammy Award pour son travail sur le son surround des Beatles) qui, nullement blasé par son curriculum vitae de rêve (le bonhomme a masterisé ou remasterisé les bandes des Who et autres Clash, Madonna, Nick Cave, Smiths et Morrissey, Pet Shop Boys, Paul McCartney, Placebo, Massive Attack, Iron Maiden, Bashung, Van Morrison, Elton John, Madness, liste loin d’être exhaustive…), craque sur ce pur produit made in France, aux textes duquel il ne comprend rien, mais dont il adore la musicalité à la fois brute et référencée.

C’est d’ailleurs Tim Young qui convaincra un Alain initialement réticent de faire une place sur l’album à « L’Hacienda », frêle complainte acoustique ajoutée à la dernière minute en bonus track, conclusion solitaire de ce qui est par ailleurs un remarquable effort de groupe dans lequel on respire le charme incandescent de la première salve. Car écouter cet album, c’est désirer se confronter à un rock à fragmentation mariant sans le vouloir ZZ Top à Noir Désir et Thiéfaine (« Le cirque »), tout en retrouvant, le temps d’une chanson, la nervosité juvénile d’une époque où Bijou et Téléphone se battaient à coups de guitares (la bien nommée « Montpellier », dans laquelle Alain constate, citant Guy Debord, que « Le cœur d’une ville / Change hélas / Plus vite que celui d’un mortel »). Ecouter cet album, c’est vouloir contempler « Le film », décryptage malicieux de la vidéosurveillance sous perfusion New York Dolls. Ecouter cet album, c’est aussi savoir discerner, dans l’obscurité d’une élégante ballade que ne renierait pas Nick Cave, des œillades passionnées adressées à T. Rex (« La nuit américaine », choisie comme premier single), ou accepter de succomber à un phrasé en mode parfois parlé, reposant, tantôt sur une infernale wah wah (« Fille de Satan »), tantôt sur une atmosphère floydienne des plus apaisée (« Héliocentrique »).

Ecouter cet album en 2013, c’est aimer la musique, tout simplement.

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Dans la nuit américaine


Extrait du 1er album d'EPQE 3la nuit américaine"


Dans la nuit américaine


Clip EPQE extrait du 1er album


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